mardi 31 décembre 2013

Bonne année 2014 .... avec Rosemonde GERARD



Janvier prend la neige pour châle ;
Février fait glisser nos pas ;
Mars de ses doigts de soleil pâle,
Jette des grêlons aux lilas.

Avril s’accroche aux branches vertes ;

Mai travaille aux chapeaux fleuris ;
Juin fait pencher la rose ouverte
prés du beau foin qui craque et rit.

Juillet met les œufs dans leurs coques

Août sur les épis mûrs s’endort ;
Septembre aux grands soirs équivoques,
Glisse partout ses feuilles d’or.

Octobre a toutes les colères,

Novembre a toutes les chansons
Des ruisseaux débordant d’eau claire,
Et Décembre a tous les frissons.

Rosemonde GÉRARD 

Recueil : "Les Pipeaux"

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samedi 21 décembre 2013

Une des légendes du petit rouge-gorge ...

Depuis quelques temps un petit rouge-gorge vient régulièrement me rendre visite, il m'observe devant la porte-fenêtre, pas facile à photographier jusqu'à ce 9 décembre où il se fit piéger par l'objectif de mon automatique.... Prima

" Une  légende raconte que le rouge-gorge chercha un arbre pour s’abriter du froid pour l’hiver.
Tous les arbres lui refusèrent l’hospitalité sauf le houx. Le rouge-gorge se blessa avec ses feuilles piquantes, colorant ainsi son plumage en rouge.
Depuis lors, comme par punition tous les arbres perdent leurs feuilles en hiver sauf le houx qui avait accepté de donner un abri au rouge-gorge.
En souvenir de cette histoire, le houx portent toujours des baies rouges."







samedi 7 décembre 2013

Bel astre voyageur _ poème de Louise Ackermann


Elle s'appelait Ison. ...
Découverte en septembre 2012 elle devait être la comète du siècle, mais le 28 novembre 2013 elle s'est brûlé les ailes en approchant de trop près le soleil et nous a privé d'un spectacle que nous devions voir à l'oeil nu aux alentours de Noël ... dommage, elle nous a privé d'un beau spectacle ! Prima


La comète Donati du nom de son découvreur est passée au plus près de la terre le 10 octobre 1858

Découverte le 13 mai 1861, cette Grande comète fut visible à l'oeil nu durant 3 mois.

À La Comète de 1861

Bel astre voyageur, hôte qui nous arrives
Des profondeurs du ciel et qu’on n’attendait pas,
Où vas-tu ? Quel dessein pousse vers nous tes pas ?
Toi qui vogues au large en cette mer sans rives,
Sur ta route, aussi loin que ton regard atteint,
N’as-tu vu comme ici que douleurs et misères ?
Dans ces mondes épars, dis ! avons-nous des frères ?
T’ont-ils chargé pour nous de leur salut lointain ?
Ah ! quand tu reviendras, peut-être de la terre
L’homme aura disparu. Du fond de ce séjour
Si son œil ne doit pas contempler ton retour,
Si ce globe épuisé s’est éteint solitaire,
Dans l’espace infini poursuivant ton chemin,
Du moins jette au passage, astre errant et rapide,
Un regard de pitié sur le théâtre vide
De tant de maux soufferts et du labeur humain.

Louise Ackermann, Poésies Philosophiques