jeudi 27 mars 2014

BRETAGNE...LE REGARD DES ARTISTES CHINOIS SUR...


Ô Bretagne !
Nom merveilleux,
Personne ne pourra s’empêcher, en te croisant,
De retourner son regard.
                                               HE Jialin

Huit peintres venus de la Chine lointaine, au printemps 2006, munis de pinceaux de Chine, de papiers de Xuancheng ; ils sont arrivés en Bretagne, se sont promenés dans les vingt-deux " Petites Cités de Caractère "  ont recherché, saisi les paysages qui ont le plus touché leur sensibilité et n'ont pas résisté au charme de notre belle région. 




JUGON LES LACS ( Côtes d’Armor )


Vieux pont de Jugon  ( HE Jialin )

Ou bien je suis un vieillard
Se promenant dans les vieilles rues remplies de fleurs éblouissantes de Jugon-les-Lacs
Laissant l’éclat du soleil souriant dans mon regard serein.
                                                                                                               HE Jialin

La Rosette sous le vieux pont fleuri  QIU Ting

" En France, ce qui nous étonne le plus, ce sont les fleurs. Partout il y a des fleurs. Dans chaque habitation, même modeste, il y a un jardin fleuri. Tous les jours, les gens passent beaucoup de temps et d'énergie à entretenir les plantes et les fleurs. Comme des artistes ils créent leur propre jardin. Le style se différencie des autres. Ils croient que cela fait partie d'un des agréments de la vie. Sur ce point de vue, c'est peut-être leur façon différente de vivre par rapport à nous, Chinois. "
                                                                                        Chen  Xi                                                                                                                                      

Quelques notes concernant les artistes cités dans ce billet :

QUI Ting, professeur à l'Académie des Beaux-Arts de Pékin au département de la peinture traditionnelle
HE Jialin, professeur d l'Institut des Beaux-Arts d'Hangzou, renommé pour son style traditionnel " La Montagne et des eaux "
CHEN Xi, professeur de l'Académie des Beaux-Arts de Pékin au département de la peinture à l'huile. Diplômée de l'Université.



samedi 15 mars 2014

La chaude chanson de Anna de Noailles



La guitare amoureuse et l'ardente chanson
Pleurent de volupté, de langueur et de force
Sous l'arbre où le soleil dore l'herbe et l'écorce,
Et devant le mur bas et chaud de la maison.

Semblables à des fleurs qui tremblent sur leur tige,
Les désirs ondoyants se balancent au vent,
Et l'âme qui s'en vient soupirant et rêvant
Se sent mourir d'espoir, d'attente et de vertige.

- Ah ! quelle pâmoison de l'azur tendre et clair !
Respirez bien, mon coeur, dans la chaude rafale,
La musique qui fait le cri vif des cigales,
Et la chanson qui va comme un pollen sur l'air...

                                 Anna de Noailles ( 1876 - 1933 )

" Elle était plus intelligente, plus malicieuse que personne. Ce poète avait la sagacité psychologique d'un Marcel Proust, l'âpreté d'un Mirbeau, la cruelle netteté d'un Jules Renard."
            Jean Rostand, préface à Choix de poésies d'Anna de Noailles, 


D' ascendance roumaine, Anna de Noailles,  écrivit des vers dès son enfance. Son premier recueil en 1901, apparut comme une bouffée de sincérité brûlante jusqu'à l'impudeur, la révélation d'un lyrisme féminin. Elle donna un accent moderne aux grands thèmes romantiques.
                         Anthologie de la poésie française du XXe siècle.





samedi 8 mars 2014

Épître aux femmes ( extrait ) _ poème de Constance de Théis

de Daniel F. Gerhartz



                                              ( Extrait )
Ô femmes, c’est pour vous que j’accorde ma lyre ;
Ô femmes, c’est pour vous qu’en mon brûlant délire,
D’un usage orgueilleux, bravant les vains efforts,
Je laisse enfin ma voix exprimer mes transports.
Assez et trop longtemps la honteuse ignorance
A jusqu’en vos vieux jours prolongé votre enfance ;
Assez et trop longtemps les hommes, égarés,
Ont craint de voir en vous des censeurs éclairés ;
Les temps sont arrivés, la raison vous appelle :
Femmes, réveillez-vous, et soyez dignes d’elle.

Si la nature a fait deux sexes différents,
Elle a changé la forme, et non les éléments.
Même loi, même erreur, même ivresse les guide ;
L’un et l’autre propose, exécute, ou décide ;
Les charges, les pouvoirs entre eux deux divisés,
Par un ordre immuable y restent balancés.
Tous deux pensent régner, et tous deux obéissent ;
Ensemble ils sont heureux, séparés ils languissent ;
Tour à tour l’un de l’autre enfin guide et soutien,
Même en se donnant tout ils ne se doivent rien.


 L’homme injuste pourtant, dédaignant ces partages,
(Hélas ! il en est plus d’injustes que de sages),
L’homme injuste, jaloux de tout assujettir,
Sous la loi du plus fort prétend nous asservir ;
Il feint, dans sa compagne et sa consolatrice,
De ne voir qu’un objet créé pour son caprice ;
Il trouve dans nos bras le bonheur qui le fuit :
Son orgueil s’en étonne, et son front en rougit.
Esclave révolté des lois de la nature,
Il ne peut, il est vrai, consommer son injure ;
Mais que, par les mépris dont il veut nous couvrir,
Il nous vend cher les droits qu’il ne peut nous ravir !
Nos talents, nos vertus, nos grâces séduisantes,
Deviennent à ses yeux des armes dégradantes
Dont nous devons chercher à nous faire un appui
Pour mériter l’honneur d’arriver jusqu’à lui ;
Il étouffe en nos cœurs le germe de la gloire ;
Il nous fait une loi de craindre la victoire ;
Pour exercer en paix un empire absolu,
Il fait de la douceur notre seule vertu… 
                                                ( … )
              Constance de Theis, princesse de Salm-Dyck
                     ( Nantes 1767 – Paris 1845 )


de Daniel F. Gerhartz







samedi 1 mars 2014

Promenade à Nantes... L'île aux Machines avec le Grand Eléphant

Pas de poème aujourd’hui, mais une promenade sur l’île aux Machines à Nantes … 

Les Machines de l’île.

Ce projet artistique est né de l’imagination de François Delarozière et Pierre Orefice.  Bestiaire imaginaire qui se situe à la croisée des «  mondes inventés » de Jules Verne, de l’univers mécanique de Léonard de Vinci et de l’histoire industrielle de Nantes, sur le site exceptionnel des anciens chantiers navals.
Le Grand Eléphant


12 m de haut, 8 m de large, 21 m de long, 48,4 tonnes d’acier et de bois  ( tulipier de Virginie ), la carcasse métallique est irriguée par 2000 litres d’huile hydraulique. Son moteur est de 450 chevaux et sa vitesse de 1 à 3 km/h..



L’énorme machine située à l’arrière de ce Grand Eléphant permettant l’animation et la mise en mouvement … Bravissimi les concepteurs!



Prêts pour la promenade… elle n’est pas bien longue, 30 minutes ( embarquement et débarquement inclus ) … mais un agréable moment.


Vue de Nantes depuis le dos du Grand Eléphant